• Comment faire de l’eau une source d’énergie renouvelable plus efficace, moins coûteuse mais avec un potentiel bien plus élevé que le solaire et l’éolien ?

    C’est la question que s'est posé un groupe de chercheurs de la Columbia University aux Etats-Unis qui estiment que ce phénomène totalement naturel pourrait fournir une énergie comparable au solaire et à l’éolien. L'évaporation pourrait constituer une source d'énergie propre, renouvelable et abondante.  En 2016, cette  équipe avait démontré que l’énergie générée par l’évaporation était capable de manœuvrer un petit véhicule.

                                                                                                 

    Elle a, depuis, poursuivi ses travaux et conçu un « moteur à évaporation » qui repose sur un principe simple : des spores bactériennes qui  s’étendent en absorbant l’humidité de l’air, puis se contractent en la libérant. Détail intéressant : ces bactéries, de type Bacillus subtilis, produisent leur mouvement d’expansion et de contraction même mortes ou endormies.

    En effet, Il faut s’imaginer une éponge. Quand elle mouillée, elle gonfle. Or, quand l’eau s’évapore et qu’elle sèche, l’éponge se contracte. Eh bien, il est possible de récupérer l’énergie de ces mouvements. Ces scientifiques ont donc mis au point un système avec des millions de micro éponges posées au-dessus d’un lac, qui génèrent de l’électricité en séchant par évaporation. La découverte s’avère rentable puisque l’étude affirme qu’en utilisant de cette manière tous les lacs et tous les réservoirs des États-Unis, nous pourrions dégager 325 gigawatts d’électricité, soit presque l’équivalent de toutes les centrales à charbon du monde.

    Cette  source d’énergie renouvelable pourrait-elle alors surpasser les productions d’électricité et parvenir à transformer les panneaux photovoltaïques et les éoliennes ?  Cette technologie pourra-t-elle un jour venir à s’étendre dans le monde sans enjeux pour le climat et l’environnement ? Cette recherche n’en est qu’à ses débuts, il faudra s’assurer des conséquences possibles sur l’environnement immédiat, comme les ressources locales en eau et sur le climat.

    Cette  source d’énergie renouvelable pourra alors surpasser les productions d’électricité et  un jour,  peut-être, venir à s’étendre dans le monde sans enjeux pour le climat et l’environnement.


    Par: L.M


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  • Communauté Amish de Lancaster , Film Witness (1985) réalisé par Peter Weir.

    Publiée le mercredi 15 novembre dans la revue Science Advances une toute nouvelle découverte scientifique a montré que la communauté Amish de Berne (Indiana, Etats-Unis) possédait une espérance de vie plus longue que la moyenne américaine de 78,8 ans.

    Cette étude a fait l’objet de 177 sujets amish, âgés de 18 à plus de 85 ans. 43 d’entre eux s’avéraient être porteurs d’une mutation* génétique très rare du gène* Serpine 1, responsable de la production de la protéine* API-1 qui est à l’origine du vieillissement cellulaire.

    Tous se présentaient en meilleure santé que les 127 autres amish non porteurs de cette variation et semblaient souffrir nettement moins de maladies liées à l’âge et/ou à l’environnement telles que le diabète ou les maladies cardio-vasculaires.

    Douglass Vaughan, Président de la faculté de médecine de Feinberg et internes du Département de Pathologie de la faculté de médecine Feinberg (l’Université de Northwestern).

    L’équipe internationale de recherche dirigée par le professeur Douglas Vaughan, président de la faculté de médecine Feinberg (Université Northwestern de Chicago) a constaté que ces derniers possédaient dans leur ADN*, des télomères* 10% plus longs que la normale et que leur espérance de vie était plus longue en moyenne de 10 (d’après leurs estimations). Cette observation a permis aux scientifiques de confirmer leur théorie sur le rôle de la protéine PAI-1 dans la sénescence* qui avait précédemment déjà été mis en évidence lors d’expérimentations sur des populations de souris génétiquement modifiées*. Ils ont ainsi pu établir un lien entre l’augmentation du taux de cette protéine dans le sang de ces souris et leur vieillissement accéléré qui s’accompagnait de nombreuses pathologies* comme l’athérosclérose, neuro-dégénérescence et ostéoporose.

     

    Détection immunologique du marqueur de sénescence (vieillissement cellulaire) p16Ink4a dans les coupes rénales de souris Klotho saine (A et C) et déficientes en PAI-1 (B et D). La couleur rouge brique des noyaux montre l'expression positive de p16ink4a dans les panneaux A et C, et son absence d’expression en B et D.

    "C'est la première mutation génétique humaine que l'on trouve qui a un impact multiple sur les changements biologiques résultant du vieillissement", affirme le Professeur Vaughan à l'AFP.

    "Nous avons confirmé avec cette étude les résultats de précédentes études suggérant que la longueur des télomères est liée à l'âge chronologique et est en grande partie héréditaire", ajoute-t-il.

    Cette avancée scientifique s’inscrit dans le prolongement des découvertes liées la génétique Mendelienne* en permettant, grâce à l’étude de mutations génétiques chez des populations isolées géographiquement et génétiquement (les Amish), la synthétisation d’une nouvelle molécule expérimentale : la « TM5614 ». Celle-ci aurait pour objectif principal de neutraliser la protéine PAI-1 et d’ouvrir la voie à la mise au point de traitements contre la dégénérescence causée par l’âge.

    L’expérimentation de la TM5614 sur des cobayes animaliers a démontré avec succès son efficacité puisque ces derniers se voyaient non seulement être épargnés des maladies citées antérieurement, mais aussi multiplier par 4 leur durée de vie.

    Actuellement, cette molécule fait l’objet d’un essai clinique* de type I* au Japon sur 161 volontaires sains dont les données sont encore en cours d’analyse (donc indisponibles). Les autorités nippones ont récemment donné leur accord pour le lancement d’un essai de type II A*.

    "Nous pensons que ce médicament peut avoir un double effet en agissant sur les processus moléculaires du vieillissement et également sur les maladies qui y sont liées", juge le président de la faculté Feinberg.

    "Nous pouvons ainsi prolonger la vie en bonne santé....et aussi l’espérance de vie », conclut-il.

    LEXIQUE SCIENTIFIQUE

    Une mutation* est une modification aléatoire, rare et spontanée de l’information génétique (ADN).

    Un gène* est une portion d’ADN qui détermine l’expression d’un caractère héréditaire.

    Une protéine* est une macromolécule (grande molécule) du vivant composée d’un enchaînement d’acides aminés, constituants essentiels des cellules d’un être vivant (élément structurel et fonctionnel de base des tissus et organes). Une protéine correspond à l’expression d’un gène.

    L’ADN* (Acide Désoxyribonucléique) est une molécule qui est le support de l’information génétique. Sa forme physique est d’état variable, la plus connue étant le chromosome.

    Un télomère* correspond à morceau d’ADN situé à l’extrémité d’un chromosome qui a pour rôle de le protéger. A chaque division cellulaire, sa longueur se réduit progressivement, contribuant ainsi au vieillissement biologique des tissus cellulaires de l’individu.

    La sénescence* ou vieillissement, est un processus physiologique qui entraîne une longue dégradations des fonctions de l’organisme au cours du temps.

    Génétiquement modifié* organisme vivant ayant subi l’introduction artificielle d’un ou de plusieurs gène(s) suite à des manipulations génétiques.

    La pathologie* définit étymologiquement la branche de la médecine qui s'occupe de l'étude des maladies. Le terme « pathologie » a été étendu et est devenu un synonyme de maladie, dans ce cet article, il prendra la définition de maladie.

    La génétique* est la science qui étudie l’hérédité et les gènes. C’est une sous-discipline de la biologie. La génétique Mendelienne* correspond à l’ensemble de la génétique suit les règles de Grégor Mendel, à savoir : la loi d’uniformité des hybrides de première génération, la loi de disjonction des allèles et la de ségrégation indépendante des caractères héréditaires multiples.

    Un essai clinique* correspond à toute étude systématique d'un médicament chez l'homme, qu'il s'agisse de volontaires malades ou sains pour établir ou vérifier, selon le cas, certaines données thérapeutiques (efficacité et effets indésirables), pharmacodynamiques (mécanisme d’action sur l’organisme), et pharmacocinétiques (détermination de la forme galénique et posologie).

    Les essais de phase I* sont les premiers essais d'un médicament chez l'homme. Ils ont pour objectif d'évaluer la tolérance en fonction de la dose et de réaliser les premières études de pharmacocinétique pour établir un profil préliminaire du médicament. Ils incluent un petit nombre de sujets volontaires, le plus souvent sains. L'exposition au médicament est courte.

    Les essais de phases II A* permettent d’étudier en détails chez l’homme les propriétés pharmacodynamiques et pharmacocinétiques d’ores et déjà mises en évidence chez l’animal. Ils incluent également un petit nombre de sujets volontaires sains dont l’exposition au médicament est relativement courte.


    Par: Y.K

     


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         Curiosity, la grande découverte !

     

          La NASA vient de déclarer que son robot explorateur, le rover Curiosity, a découvert des traces de vie organique sur la planète Mars.

    Cette découverte fait plaisir à la science ! En effet, le rover Curiosity, un petit robot d’exploration utilisé par la NASA pour explorer Mars, vient de faire une découverte surprenante. Il a trouvé des éléments dans le sol d’un cratère de Mars pouvant apporter une preuve de l’existence de la vie sur Mars. Une découverte qui s’ajoute à celle de la découverte de glaciers sur cette même planète.

    Curiosity, la grande découverte !

    CuriositySource

    Et oui ! Curiosity porte bien son nom. Ce petit robot parcourt la planète et analyse sa composition. Et bien, dans un cratère vieux de 4 milliards de siècles, Curiosity a fait une bien étrange découverte. Car cet endroit est important dans l’étude de la planète. Le cratère de Gale de son prénom aurait pu être un ancien lac. Et qui dit lac, dit eau. Qui dit eau, dit présence incertaine de vie.

        Curiosity s’est déplacé dans ce cratère. Mieux ! Dans celui-ci, il a découvert la présence d’un élément chimique obligatoire à la création de la vie. En effet, le rover a découvert des traces de bore (corps simple solide proche du carbone) dans le cratère de Gale. Cet élément peut catalyser la formation d’ARN ou d’acide ribonucléique que l’on retrouve dans les cellules vivantes. Entre autres, sans bore : pas de vie.

    Toutes les découvertes ci-dessus, nous font nous interroger sur la vérité derrière Mars et élèvent d’innombrables autres questions...


    Par: L. M.


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